GUERRE FRANCO-ALLEMANDE DE 1870-1871

GUERRE FRANCO-ALLEMANDE DE 1870-1871

ARMÉE DES VOSGES


L'ARMÉE DES VOSGES

L'Armée des Vosges est constituée en octobre 1870 et placée sous les ordres de Giuseppe Garibaldi afin d'assurer la défense de la route de Lyon des armées prussiennes lors de la guerre franco-allemande de 1870.

 

L’état-major de Garibaldi

 

Création : octobre 1870

Dissolution : 7 mars 1871

Pays : France

Branche : Armée de Terre

Guerres : Guerre franco-allemande de 1870

Batailles : Bataille de Châtillon-sur-Seine, Batailles de Dijon

 

                                 Commandant

Giuseppe Garibaldi

    1807-1882

 

Deux jours après la défaite de Sedan pendant la guerre franco-allemande de 1870 qui signe la chute de Napoléon III, Paris s'insurge et la Troisième République est proclamée. Giuseppe Garibaldi, républicain italien, à la proclamation de la république, envoie un message au gouvernement de la Défense nationale, Ce qui reste de moi est à votre disposition, disposez. La frange conservatrice et catholique ne voit en lui qu'un révolutionnaire et l'adversaire de 1849 et 1867. Finalement, certain du soutien des Comités Populaires et de personnalités du gouvernement, Garibaldi, débarque le 7 octobre à Marseille où le soutien populaire est important.

 

Après avoir rejoint Tours, faisant office de capitale, et Léon Gambetta, Ministre de la Guerre et défenseur de la résistance contre les Prussiens, celui-ci n'offre à Garibaldi qu'un petit commandement, aucun officier supérieur français n'acceptant d'être sous ses ordres3,5. Gambetta lui confie malgré tout le commandement de tous les corps francs de la zone des Vosges, de Strasbourg à Paris et une brigade de gardes mobiles qui prend le nom de armée des Vosges.

L'armée est mal armée et mal équipée pour affronter un hiver particulièrement froid. Elle est composée de coloniaux, de gardes nationaux originaires des Alpes-Maritimes et de Savoie, de corps-francs (Est et Sud-est de la France), de volontaires étrangers (polonais, hongrois, espagnols, américains et, surtout, italiens) : initialement moins de 4 000 hommes.

 

Garibaldi place son état-major à Dole le 14 octobre et, le 11 novembre, il organise l'armée en quatre brigades sous le commandement de ses deux fils, Ricciotti et Menotti, de Delpech qui sera remplacé par Cristiano Lobbia et du Polonais Jozef Bossak-Hauké. Philippe Toussaint Joseph Bordone est quant à lui chef d'état-major et le gendre de Garibaldi, Stefano Canzio, chef du quartier général avant de devenir commandant d'une 5e brigade.

Le 19 novembre, Ricciotti inflige une défaite aux Prussiens du général Werder à Châtillon-sur-Seine mais le théâtre des opérations reste Dijon11. Le 26 novembre, la ville qui est occupée depuis le 31 octobre ne peut être reprise aux Prussiens. Ceux-ci sont repoussés lors d'une contre-offensive le 1er décembre. Il faut attendre le 21 janvier 1871 pour que Garibaldi s'installe à Dijon, évacuée par les Prussiens le 17 décembre, ces derniers étant informés de l'arrivée depuis le nord des troupes régulières françaises menées par le général Bourbaki11. Les 21, 22 et 23 janvier 1871, Dijon est attaquée par 4 000 Prussiens : Garibaldi sort victorieux tandis que Ricciotti s'empare d'un drapeau du 61e régiment poméranien. Un armistice entre en vigueur le 28 janvier 1871.

 

Critiques

Après la fin des hostilités, une partie de l'Assemblée nationale ainsi que de hauts responsables militaires critiquent aussi l'action de Garibaldi et de son armée, certains le traitant d'imposteur. La commission d'enquête parlementaire présente Garibaldi comme un général politique et un traître révolutionnaire.

 

L'affaire du colonel Chenet est utilisée contre Garibaldi car l'armée y voit une insulte impardonnable à son honneur. Cet officier qui commande 4 compagnies (Guérilla gréco-française d’Orient) quitte Autun qu'il doit protéger sans ordre afin de rejoindre Lyon. Il est ramené à Autun et condamné à mort par une cour martiale, le 13 décembre 1870. Chenet est gracié par Garibaldi qui commue la peine en une dégradation en public. Le jugement est cassé le 2 février pour vice de forme puis Chenet est acquitté le 30 mars par le conseil de guerre à Lyon.

En 1903, Foch publie Des principes de la guerre. Il y souligne que Garibaldi, alors qu'il aurait pu utiliser une seule brigade, a immobilisé ses 20 à 30 000 hommes face à la brigade prussienne de 4 000 hommes au lieu de se porter au secours de l'armée de l'Est de Bourbaki, comme il en avait reçu l’ordre. Foch rend alors l'orgueil de Garibaldi responsable du désastre de l’armée de l’Est.

 

Composition de la troupe

Francs-tireurs

 

 

 


19/09/2017
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